Ite missa est. La messe est dite. Hier, avec ce dixième opus, s’est refermé le grand livre de ces blind date.
Déjà, diront certains. Enfin diront les autres.
Nous ne dirons rien. Nous sommes neutres, bien entendu. Ni juge, ni partie. Mais non.
Nous ne prenons pas position. C’est ce qu’on attend de parfaits démocrates, non? Du politiquement correct. Ou alors du politiquement incorrect: l’avers de la même pièce. Ce n’est pas là que nous nous situons. Sur ce plan là, de nous, il n’y a rien à attendre. Ainsi, nous avions certainement un avis, une position, sur les sujets qui nous étaient offerts, et cet avis nous le formulions parfois après le spectacle et quelques bières, nous étions alors volubiles et fatigués. Ou excités. Mais à ce moment-là, c’était fini déjà, tout avait été dit. Ou alors rien. Mais de toute façon, il était trop tard. Ce qui subsistait, c’était peut-être la trace du coin que nous avions tenter d’enfoncer dans le bois de ce sujet pour le fendre, avec parfois des éclatements, parfois des noeuds inattendus, et parfois du petit bois et des jolies bûches.
La manière dont nous avons vécu cette semaine avec ce sujet particulier est un peu une métaphore de la manière dont nous avons à chaque fois travaillé. Vers la radicalité. Cet «aménagement raisonnable» au début nous ne l’avons pas pris pour nous, personnellement. Et puis, nous nous sommes rendus compte à quel point, par le biais de ces «aménagements raisonnables», on grignotait, en fait, une part de notre pensée. Certains voudraient penser pour nous. Et en faire la publicité. Non merci. On n’aime pas la pub. Donc, nous n’avons tendu ni la joue gauche, ni la joue droite, ni rien du tout. A chaque fois et cette fois particulièrement, nous avons essayé de tendre nos moyens poétiques à l’extrême pour faire vibrer la corde de nos sentiments avec l’archet de notre raison. C’est chiadé, hein? Cela vous va comme formule? Et comme bonus, parce que c’est vous, un éloge du subjectif en art avec cette citation de JP Sartre (et s’il ne l’a pas dit, il aurait pu): «Ce qui est important n’est pas la chose regardée mais le regard qui est porté sur la chose». Pour ce qui est de ce que nous avons fait exactement hier soir, je n’en dirai rien, sinon que ce fut un plaisir de travailler avec Simona et Ivo. So long, folks.
«C’est le deuxième Blind Date que je vois et je me suis demandé, est- ce que vous connaissez le travail d’Isidore Isous» et aussi «Ce n’est pas vraiment du théâtre c’est plutôt des installations tout ces Blind- Date’s», deux choses que j’ai entendues hier soir.
Et je cède donc a un de mes travers. Théâtre (Etym.: du grec theatron = "le lieu d’où l’on regarde" (de theomai= "je regarde ", "je suis spectateur"), dans ce sens, tous les Blind Date était du théâtre.
Même ce soir, même si l’impression était qu’on ne devait qu’écouter. Écouter dans un rapport différent; chacun écoutant pour lui dans son casque ce que tout le monde écoutait dans le sien. Tout le monde écoutait dans le silence. Et tout le monde voyait se dessiner des frontières sans cesse répéter et modifiez. Être dedans ou dehors.
La règle représentée comme une liste sans fin, un Ourobouros. La loi comme la défense du choix; «je retire mon casque, je vais voir plus loin». On ne peut pas juger de la règle sans la loi. J’étais en régie avec Simona, Ivo, Miguel et Bernard dans la salle avec le public. Je lançais les 3 CD. Et Simona sans doute pour la première fois lançait les lumières. Elle avait le texte et l’image de la salle par webcam devant les yeux, et les doigts sur les boutons. On a pas répété. Elle l’a fait du premier coup - parfaitement - parce qu’elle savait ce qu’elle faisait.
En route vers Irkoutsk, Michel Strogoff se fait capturer par les tartares; «Regarde de tous tes yeux! regarde!» avais dit Féofar- Khan, en tendant sa main menaçante vers Michel Strogoff. (…) Un appel de trompettes se fit aussitôt entendre. C’était le signal des divertissements.
«– Voilà le ballet, dit Alcide Jolivet à Harry Blount, mais, contrairement à tous les usages, ces barbares le donnent avant le drame!
Michel Strogoff avait ordre de regarder. Il regarda.»
(…)
«– Tu es venu pour voir, espion des Russes. Tu as vu pour la dernière fois. Dans un instant, tes yeux seront à jamais fermés à la lumière!
Ce n’était pas de mort, mais de cécité, qu’allait être frappé Michel Strogoff.»
Les yeux brûlés au fer rouge, Michel Strogoff, est aveuglés.
Il retrouvera la vue, ces pleurs, ont empêché que les brûlures soient irrémédiables.
Faire acte de regard, nous d’abord, le public avec nous ensuite, c’est, je pense, le moyen de la catharsis, la mimétis étant dans l’acte commun.
La plupart des spectateurs ont gardé leurs casques, supportant la litanie des interdits qui leur était susurrée à l’oreille. Peu d’entre eux on préférer profiter du silence. Evidement ce choix (inhabituelle) opérait un tropisme et retranchait ces interdits religieux et identitaires de leurs champs d’influence habituelle. Délimitant leur sphère d’influence à la vie privée. C’est toujours plus facile d’être respectueux de quelqu’un dont on sait qu’il fait passé le bien collectif avant ces intérêts individuel.
A Simona et moi qui l’observions, le public semblait s’organiser avec une grande fluidité, rien ne semblait pouvoir provoquer le moindre conflit même mineur, c’était comme une représentation parfaite de la paix.=
Le blind date est une religion et nous en sommes ses prophètes. Elle n’est pas monothéiste, mais monomaniaque, puisque nous creusons inlassablement le même sillon. Nos dogmes, nous les avons établis nous-mêmes et, si rien ne nous fut révélé, nous n’en n’avons pas moins une cosmogonie, des rites, et un calendrier précis.
Et chaque vendredi, nous prêchons la bonne nouvelle à des fidèles qui viennent célébrer avec nous un drôle de shabbat. Pour officier cette fois, nous nous sommes donc adjoint la compagnie de deux grand’ prêtres qui ne sont pas des enfants de choeur dans leur discipline même si leur église n’est pas la même que la nôtre. Les anciennes religions aiment rarement les nouvelles: elles leur font de la concurrence. Allez donc demander au Vatican ce qu’ils pensent de la scientologie. Nous qui avons la religion de l’Art, qui y croyons, qui pratiquons, nous n’essayons cependant de convertir personne, et quand on considère le théâtre que nous faisons, on pourrait presque nous traiter d’apostats.
Pour revenir sur les rapports entre ces deux passe-temps, l’art et la religion, ils ne sont pas si évidents, et ce, depuis longtemps. On a souvent demandé à l’un de chanter les louanges de qui-vous-savez, on lui a passé des commandes, ou alors on lui a interdit de le représenter, et parfois on l’a interdit purement et simplement. Et en passant, je vous rappellerai quand même que jusqu’au début du siècle passé les comédiens n’avaient pas le droit d’être enterrés en terre sainte, c’est-à-dire dans les cimetières. Ce n’est pas qu’ils le voulaient tous, mais quand même. Pour ce qui est des religions monothéistes, leur intransigeance a toujours épousé le contour de leur pouvoir séculier, et plus il est grand, plus elle est grande. C’est un vaste sujet, aussi vaste que l’obscurantisme, mais moins impénétrable que certaines voies. Et puis comptez sur nous pour amener le beurre ou la margarine.
Je terminerai par cette citation que j’aime bien ressortir de temps en temps. Elle est d’un certain Salman Rushdie et vient de son livre «step across the line», collected non-fiction 1992-2002. Je ne sais pas si vous en avez entendu parler de ce type, il a eu de légers problèmes avec des gens qui n’aiment pas les romans en général et les siens en particulier. Voilà ce qu’il disait du respect devant des diplômés d’une école en journalisme: «A première vue, le « respect » est l’une de ces idées auxquelles personne n’est hostile. Comme un manteau en hiver, comme le ketchup sur les frites! Tout le monde est pour. Mais ce que nous entendions naguère par respect, un mélange de considération bienveillante et d’attention sincère, n’a pas grand-chose à voir avec la nouvelle acception idéologique du mot. Aujourd’hui les extrémistes religieux exigent qu’on respecte leurs attitudes avec une violence croissante. Très rares sont ceux qui refusent l’idée que le droit des gens à la croyance religieuse doit être respecté, mais on nous demande maintenant d’accepter que contester ces croyances – les considérer comme suspectes, dépassées ou fausses, en un mot discutables - est incompatible avec l’idée de respect. Autrement dit respecter signifie être d’accord avec. Mais si le désaccord doit être aussi une forme d’irrespect, nous avons succombé à la police de la pensée. Sachez que les citoyens des sociétés libres ne préservent pas leur liberté en n’osant effleurer les opinions de leurs concitoyens, fussent-elles leurs croyances les plus chères. Dans les sociétés libres, les idées doivent s ‘affronter librement. La discussion est nécessaire, il faut qu’elle soit passionnée et sans entrave. Les sociétés libres sont dynamiques, bruyantes, turbulentes, pleines de désaccords radicaux.»
Salman, tu viens manger des frites à la maison quand tu veux.
Travaille de rhétorique aujourd’hui (rhétorique: Technique du discours; ensemble de règles, de procédés constituant l’art de bien parler, de l’éloquence), on a le sujet, on cerne à peu près notre point de vue sur celui-ci; reste a trouver la forme que doit prendre notre discours. Le biais qui fait de nos idées une représentation.
La loi, c’est de ça qu’il est question… (loi: Règle, prescription émanant de l’autorité souveraine dans une société donnée et entraînant pour tous les individus l’obligation de s’y soumettre sous peine de sanctions) ou bien est-ce qu’il s’agit de droit (droit: Fondement des règles régissant les rapports des hommes en société, et impliquant une répartition équitable des biens, des prérogatives et des libertés) ou bien de morale (morale (phylo.): Qui est relatif à la réflexion philosophique sur le bien et le mal, à une théorie particulière des règles de conduite).
Ces «accommodements raisonnables» qui semblent nécessaires ou superflus ne sont-ils pas de fait des failles dans la forme législative de l’état. Que tout soit fait pour qu’en aucun cas un handicap ou une différence biologique ne soit discriminatoire me semble tout à fait être du rôle de l’état («De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.») et la raison dictera qu’il ne faut pas d’accommodement à cette règle, or il y en a eu. Que rien ne soit fait pour qu’en public un signe discriminant (volontaire ou non) ne singularise l’un ou l’autre (alors que la volonté de l’état de ne discriminer personne), or si c’était peut-être l’esprit de la loi ce n’était pas son interprétation.
Je voulais conclure en écrivant ; «Faire des «accommodements raisonnables» n’est-ce pas faire de l’estompement de la norme un forme de jurisprudence», mais ça ne faisait que 287 mots, alors j’ai fait une recherche sur la constitution canadienne.
La notion des «accommodements raisonnables» semble liée a une série de péripéties judiciaires survenues au canada, et le premier article de la «Charte canadienne des droits et libertés» (première partie de la constitution canadienne) sous la rubrique «Garantie des droits et libertés», les impose de façon implicite; «1. La Charte canadienne des droits et libertés garantit les droits et libertés qui y sont énoncés. Ils ne peuvent être restreints que par une règle de droit, dans des limites qui soient raisonnables et dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique.» La constitution belge «Art. 12 la liberté individuelle est garantie.» et «Art. 19 La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toute matière, sont garanties, sauf la répression des délits commis à l’occasion de l’usage de ces libertés.», en tout cas ces deux articles devrait permettre aux jeunes sikhs de porter le Kirpan (poignard rituel) dans les cours de récréation (comme au Canada). Et la constitution européenne est plus limpide encore «ARTICLE II-70 (Liberté de pensée, de conscience et de religion) 1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.» est encore plus claire. Et d’avoir trouvé ces trois extraits je suis un peu consterné, rien de laïque là-dedans, aucun cantonnement de la religion à la sphère privé; alors, en effet autoriser une manifestation religieuse (la croix sous le col roulé) et pas une autre (le foulard), est discriminatoire.
J’ai fait ces recherches successives parce que j’espérais trouver un texte plus conforme à mes convictions, peine perdue. Et comme hier je ressors une de mes citations de chevet: «Tout le problème de ce monde, c’est que les idiots et les fanatiques sont toujours si sûrs d’eux, tandis que les sages sont tellement pleins de doutes.» Bertrand Russel.
PS-1: Ce soir sur Arte Thema «La laicité européene est-elle en danger?», (coïncidence?)
PS-2: Article 1 de la constitution française; «1. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.»=
C’est par cette belle journée d’automne que nous nous somme mis en route Miguel, Stéphane et moi. De la brume montait des taillis. A travers la brume matinale, on pouvait voir les collines environnantes. Nous marchions d’un pas allègre, humant l’odeur qui émanait de la mousse des sous-bois. Nous guettions le moindre mouvement, à l’affût. Quand soudain, nous entendîmes un appel provenant de l’épaisseur de la forêt. Etonnés, nous nous arretâmes, aux aguets, scrutant les sous-bois, quand nous vîmes surgir de derrière un buisson encore feuillu, Simona Denicolai et Ivo Provoost, précédés d’un vol d’étourneaux. Eux aussi étaient partis de bon matin et ils nous rejoignaient avec entrain, pour partager ce bon moment avec nous. Après les salutations d’usage, et un café chaud et réconfortant, nous nous mîmes en chasse, contents d’être ensemble, excités à l’idée de dénicher un gibier intéressant. Tout à coup, surgit de nulle part, apparut un sujet. Il détalait, nous l’avions sans doute effrayé. Il avait, nous le savions, été débusqué par Emmanuelle Bribosia, notre rabatteuse, et maintenant il était là, devant nous, presqu’à portée de main. Nous ne l’avions pas vu alors qu’ il se cachait si près de nous et que nous ne nous en doutions pas. Nous ne pouvions pas deviner qu’il aurait l’air aussi fringuant. Ses couleurs étaient chatoyantes et dans la lumière du petit-matin, son poil brillait: il semblait montrer des aspects inattendus de lui-même, une gamme de possibilités excitantes, il avait l’air même de nous provoquer à l’attraper. D’abord, nous avons tous essayé de l’ajuster, mais il se dérobait, il essayait de fuir, de se dissimuler derrière ce qui s’offrait à lui pour se dissimuler. Peine perdue, il était dans notre viseur, et nous le tenions fermement en joue. Une toute première salve d’idées l’encadra.
Les détonations pétaradaient joyeusement dans l’air frais et résonnaient entre les arbres, l’odeur de la poudre nous excitait les narines: les choses se présentaient bien. La fumée une fois dissipée, nous vîmes qu’il essayait de s’échapper encore en se glissant au coeur d’arguties juridiques qui poussaient là en bouquet serré. Nous sourions cependant, détendus, sûrs de notre fait, prêts à relacher les chiens de nos cerveaux affamés d’invention. Le sujet ne perdait rien pour attendre: nous accrocherions sa peau au dessus de nos cheminées fumantes, vendredi au plus tard, nous en étions sûrs,
C’est le dixième Blind Date de cette série (je dois dire que je recommencerai bien cette expérience -un jour - en changeant l’un ou l’autre variable), et cerner le sujet ne sera pas facile.
Une des premières choses auquel j’ai pensé en lisant les documents qui accompagnent le sujet d’Emmanuelle Bribosia (les «accommodements raisonnables» en matière de diversité religieuse), c’est a mon professeur de géographie Mr Choprix (qui a rendu mes études secondaires réellement passionnantes) qui nous a dit au détour d’un de ces cours; «on ne peut pas avoir à la fois l’égalité et la justice, c’est l’un ou l’autre». Cette phrase m’avait choqué, parce qu’évidemment à 17 ans j’aurai voulu un monde à la fois égalitaire et juste.
Égalité («l’égalité devant la loi, condition d’après laquelle tous les citoyens sont sujets de la loi, sans exception ni privilège» - Littré) versus Justice («règle de ce qui est conforme au droit de chacun; volonté constante et perpétuelle de donner à chacun ce qui lui appartient» - Littré); ma perception est que l’égalité est un principe de raison tout les homme on a même valeur et doivent être traité comme tel) alors que la justice est un principe moral (crime de sang contre crime de bien, etc.). C’est un peu flou, mais je crois que «les accommodements raisonnables» sont les accommodements que la justice fait à l’égalité, ou ceux que fait l’égalité à la justice. Et encore une fois je me mets à ruminer ce conflit qui à l’air très actuel, ou en tout cas très préoccupant - pour moi au moins - de l’individuel et du collectif. L’individuel comme une illusion et le collectif comme seul moteur de l’identification (j’ai l’impression de l’avoir déjà dit ça).
Mais pourquoi tourner autour du pot, ce qui me gène dans la formulation du sujet, c’est «…en matière de diversité religieuse», et en fait ce n’est pas dans le sujet que ça me gène, c’est dans la réalité. Je ne suis pas sûr de vouloir respecter la diversité religieuse, ni l’unité religieuse d’ailleurs. Je suis athée, et je ne supporte pas le prosélytisme religieux.
Mais entre ce que je supporte ou non et la réalité dans laquelle je vis; il y a forcement un hiatus. J’espère que je verrai plus clair demain, entre ma pensée et ce sujet qui nous tient cette semaine.
Evidement je ne suis pas juriste et puisque je me répète ce soir, je ressors ma citation de William Gaddis au début du «Dernier acte»; «La justice? Tu auras la justice dans l’autre monde, dans ce monde tu as la loi». La loi, c’est de ça qu’il est question.
Les « accommodements raisonnables » en matière de diversité religieuse.
Le concept d’accommodement ou aménagement raisonnable repose sur un constat de base : certaines personnes, en raison d’une caractéristique qui leur est inhérente et qui constitue un motif prohibé de discrimination, telle qu’un handicap, une croyance religieuse ou leur sexe, ne sont pas en mesure d’accomplir une tâche ou d’accéder à un lieu de manière conventionnelle.
Dès lors que l’environnement dans lequel elles évoluent est organisé uniquement en fonction des individus qui ne présentent pas cette particularité, ces personnes se voient barrer l’accès à des emplois, à des services ou à d’autres activités. C’est donc l’interaction entre une caractéristique propre à un individu et l’environnement physique, social ou normatif, qui aboutit à priver celui-ci du bénéfice d’un emploi ou d’un service en principe ouvert à tous.
Or, il apparaît que dans un certain nombre de cas, un aménagement, c’est-à-dire une modification ou un ajustement, de cet environnement permettrait d’éviter aux personnes présentant cette spécificité d’être ainsi désavantagées par rapport aux autres individus.
Emmanuelle Bribosia est licenciée en droit et docteur en droit de l'Université libre de Bruxelles pour une thèse de doctorat, défendue en 2000, portant sur la protection des droits fondamentaux dans l'Union européenne. Elle est actuellement chargée de cours à l'ULB et directrice de la section juridique de l'Institut d'Etudes européennes de l'ULB. Ses recherches, qu'elle mène en collaboration étroite avec Isabelle Rorive, portent actuellement principalement sur les droits de l'homme dans l'Union européenne et le Conseil de l'Europe, le droit de l'anti-discrimination et la diversité religieuse et culturelle.
Simona Denicolai et Ivo Provoost sont plasticiens et travaillent ensemble depuis de nombreuses années. Dans leur créations, ils éclatent systématiquement les mécanismes de protection de la société artistique. Leur travail forme un statement s’opposant à l'art qui se place en dehors de la société, comme une certaine forme de la pratique artistique qui se cache dans les limites d'un médium ou d’un objet artistique inaccessible. Avec une certaine évidence et avec le plaisir d'une subversion généreuse, Denicolai et Provoost s'engagent dans la complexité de la vie. Ils traitent l'instabilité et l'incertitude qui est propre à une situation sociale.
Blind Date par Transquinquennal
+ Newsletter
+ Flux RSS
Design & développement Nicolas Rome
Site Nectilisé
Ivo & Simona — 9/12 19:48
L'illusion d'un appareil de taille réelle Certains individus souffrent du symptôme de l'incompris. Jusqu'en 1990 on parlait alors de la maladie de l'incompris. L’incompris ne fait pas confiance aux autres, il aime être seul, il projette l’image d’un délinquant bien qu'ayant souvent des idéaux politiques frôlant l’utopie, auxquels la majorité de la population n’adhère pas ; il est impliqué socialement, il écoute de la musique provenant de la culture underground et, finalement, il ne suit pas la mode afin de ne pas être assimilable à un groupe social particulier. La découverte de l'étranger peut être l'occasion d'un attrait réciproque : mariages mixtes, communautés pluriculturelles. Mais elle peut également être la source de l'expression d'un rejet : pogroms, lynchages publics, expulsions, insultes. La peur de l'étranger peut aussi être développée comme argument politique. L'artiste contemporain assume parfois une fonction sociale ou même politique pour tenter d'agir sur le monde. Dans le même temps, les écoles d'art forment aujourd'hui des artistes bien rodés aux processus de communication et de marketing du management de l'art. L’art devient un enjeu politique d'état, enjeu politique et marchand. On observe à l'heure actuelle une perte de repères par rapport à l'autonomie et à la sincérité du créateur. Toutefois, les prix des œuvres atteints sur le marché, suggèrent que les enjeux de l'art continuent de défier toute compréhension simplificatrice. Le Défi d'Atlantis est une attraction située au parc du Futuroscope, près de Poitiers, qui combine un simulateur dynamique et la projection d'un film en 3D au format Imax. Il s'agit du procédé Imax 3D Dynamique, unique au monde. Cependant, une attraction semblable existe à Phantasialand, en Allemagne, mais le film n'y est pas projeté en relief. L'attraction est déconseillée aux personnes ayant des troubles médicaux, sujettes au vertige ou au mal des transports, et aux femmes enceintes. Elle est en outre inaccessible aux enfants mesurant moins d'1,20 m. Un Captcha est une forme de test de Turing permettant de différencier de manière automatisée un utilisateur humain d'un ordinateur. Puisque le test est réalisé par un ordinateur, en opposition avec les tests de Turing standard réalisés par des humains, un Captcha est souvent décrit comme un test de Turing inversé. Ce terme est néanmoins ambigu parce qu’il pourrait aussi signifier que les participants essaient de prouver qu'ils sont des ordinateurs. Ce test est utilisé pour se prémunir contre les soumissions automatisées et intensives réalisées par des robots malveillants. En dépit de leur coût élevé à l'époque, les robots se sont imposés très vite, dès le début des années 70, pour certaines tâches comme la peinture des carrosseries automobiles en atmosphère de vapeurs toxiques. Une certaine capacité d'adaptation à un environnement inconnu peut, dans les systèmes semi-autonomes actuels, être assurée pourvu que l'inconnu reste relativement prévisible. Un Soldat inconnu est un soldat mort au combat durant la Première Guerre mondiale, dont on ne connaît pas l'identité mais à qui l'on rend hommage. Le vol d'identité suppose un acte criminel connexe. La victime, décédée, n'est plus en mesure de recouvrer ses droits. Elle est généralement enterrée avec l'identité de quelqu'un d'autre. Bien qu'habituellement ce soit Porky Pig qui apporte une fin aux dessins animés de la Warner Bros avec son bégaiement, « That's all, folks! », Bugs apparait de temps en temps à travers un tambour comme Porky, mais mâchant une carotte et disant avec son accent du Bronx-Brooklyn, « And dat's de end! ». Daffy Duck a sévi dans 126 dessins animés jusqu'en 1964, avant de disparaître totalement des écrans pendant plus de 23 ans. Pluto est le fidèle compagnon canin de Mickey. Il ne parle pas et marche à quatre pattes (sauf dans les parcs Disney). La marche se définit par le fait qu'il y a toujours au moins un appui au sol, par opposition à la course à pied, dans laquelle il peut ne pas y avoir d'appui au sol à un moment donné. Quelques saints chrétiens, dont spécialement Joseph de Cupertino, ont été reconnus pour leur don de lévitation. Tout jeune Joseph ne brilla pas par sa vivacité intellectuelle. Il était nonchalant, maladroit, et semblait toujours perdu dans une profonde rêverie, à tel point que son entourage l'avait surnommé bocca aperta (bouche ouverte). La lévitation la plus connue de Joseph fut celle qui se produisit lors d'une audience papale devant le Pape Urbain VIII. Quand Joseph s'agenouilla pour baiser les pieds du Pape, il fut élevé au-dessus du trône pontifical, et resta ainsi jusqu'à ce que son supérieur, qui l'accompagnait, lui ordonna de redescendre sur le plancher. Selon le maire de Téhéran, Mohammad Bagher Ghalibaf, les 94 passagers et membres d'équipage à bord du C-130 Hercules de l'armée Iranienne ont été tués lors du crash sur un immeuble de dix étages qui a pris feu. Au moins 22 habitants de l'immeuble ont été tués et 90 autres blessés, dont 28 ont été hospitalisés, certains dans un état critique. L'avènement de l'art conceptuel dans les années 60 réduit - dangereusement, pour certains - la limite entre texte critique et œuvre d'art à sa limite extrême. Le danger est indépendant de la probabilité de survenue de l'événement, alors que le risque tient compte de cette probabilité. Il n’y a pas de gains sans prise de risques. On a vu que la sensation de risque est un phénomène très subjectif, voire irrationnel, lié à la façon dont un individu perçoit une situation dans son environnement, ce qui dépend pour une bonne part du capital culturel de l'individu et de ses intérêts. Le capital culturel est une notion officiellement reconnue par l'Unesco. Le développement décimal d'un nombre irrationnel ne se répète jamais et ne se termine jamais. À bien des égards, le feuilleton Dallas apporta un certain nombre de précédents dans l'univers des feuilletons télévisés, notamment en termes de rebondissements et concernant les fameux "cliffhangers" (accroche finale jusqu'à l'épisode suivant). Les producteurs ont du faire face en 1981 au décès de Jim Davis, qui interprétait le rôle de Jock Ewing, patriarche de la famille. Le personnage de Jock fut déclaré mort dans un accident d'hélicoptère. Enfant, Jim Davis est asthmatique, ce qui l'empêche de sortir et de jouer avec les autres enfants. Il se met alors à lire des bandes dessinées avec beaucoup d'intérêt et s'essaie même déjà au dessin, mais avec peu de succès. Il devait mettre une flèche et un nom à côté des objets dessinées pour indiquer de quoi il s'agissait. Il y a de profondes différences entre le dessin et la peinture. L'espace du dessin, une feuille blanche, est modifié par une accumulation de lignes, de sorte que le fond d'origine reste apparent, un peu comme la sculpture s'inscrit dans un espace déjà là. En peinture, au contraire, tout l'espace de l'intervention est recouvert, en général. Otto von Guericke inventa la pompe à vide, consistant en un piston, un cylindre et un clapet anti-retour, conçu pour extraire l'air du dispositif auquel il était relié. Avec ses expériences, Von Guericke réfuta l'hypothèse de l'horror vacui, qui supposait que la nature "déteste" le vide. L'homme étudie les forces naturelles qui animent l'univers. Il y recherche notamment des indices d'existence d'autres formes de vie. Un adolescent né sans jambes joua la séquence où E.T. est saoul et percute le réfrigérateur (il se déplaçait en fait sur ses mains). Le film est ressorti en salles pour son 20e anniversaire. À cette occasion il a subi quelques changements. Notamment, une phrase prononcée par la mère d’Elliott a été modifiée : le mot "terroriste" a été remplacé par "hippie". Le hippie trail est une expression utilisée pour décrire le trajet, de l'Europe vers l'Asie ou inversement, parcouru par les hippies dans les années 1960 et 1970. Le 5 août 1970, le Times titrait « Des hippies mendient comme des chiens en Afghanistan ». Les autres poursuivent leur exploration ethnographique jusqu'à Katmandou où convergent plusieurs milliers d'enfants fleur à partir de 1966. Pour les moins fortunés ou les moins débrouillards, le voyage peut avoir pour but les Baléares, le Maroc ou même Amsterdam. Casablanca est la troisième ville touristique du Maroc. Même si on y vient surtout pour les affaires, la ville ambitionne de prolonger la durée de séjour de ses visiteurs qui n’excède pas les deux jours en moyenne. Le héros de la Résistance, Victor Laszlo, s'échappe de Casablanca et continue son combat contre les Nazis. Une partie de l'impact émotionnel du film est attribuée à la proportion importante d'exilés européens et de réfugiés parmi les rôles mineurs et les figurants. La moitié des figurants avaient les larmes aux yeux... la plupart chantaient leur propre expérience de réfugiés de l'Allemagne nazie. La production étant limitée au niveau budgétaire, l'avion que l'on voit dans la scène finale est en réalité en carton, avec comme équipage des nains pour donner l'illusion d'un appareil de taille réelle.