On se souvient que dans son Guide du voyageur intergalactique, devenu culte dans la littérature anglo-saxonne, Douglas Adams assurait que la réponse ultime à « la grande question sur la vie, l’univers et tout le reste » était le chiffre 42. Encore restait-il à déterminer précisément la question. Le même savoureux mystère irrigue la nouvelle création du collectif Transquinquennal, Quarante-et-un, bientôt à l’affiche du KunstenFestivaldesArts. Ce titre, Quarante-et-un, semble à la fois donner une réponse précise et sans appel et ne délivrer aucun indice quant à la teneur du spectacle. « C’est notre 41e spectacle, précise Miguel Decleire, membre du collectif. Nous avions envie de donner comme titre à nos spectacles le numéro d’ordre chronologique parce que c’est inhabituel et surtout, parce que c’est pratique : au théâtre, on définit souvent un titre avant même de savoir de quoi sera fait le spectacle. C’est aussi un chiffre qui a plein de connotations : c’est un nombre premier dit de “Sophie Germain”, une mathématicienne du XIXe siècle qui a dû cacher qu’elle était une femme pour qu’on la prenne au sérieux. Quarante et un, c’est aussi une ligne de bus bruxellois qui va de “Héros” à “Transvaal”, une symphonie de Mozart, etc. »
30/04/2014, Catherine Makereel, Le Soir, Quarante-et-un