Obsessionnelle, l'écriture de Savitzkaya dit la douleur de ne plus être aimé en retour et de ne pas savoir pourquoi. L'impossibilité d'accepter le poids d'un amour que l'on voudrait étouffer et qui flatte, en même temps. Exploitant avec beaucoup d'ingéniosité la poésie du lieu, Stéphane Olivier et Pierre Sartenaer font s'entrecroiser les discours de la femme (bouleversante Nathalie Cornet) et de l'autiste (Bernard Breuse, insaisissable et désirable à souhait), faisant jouer les comédiens sur les mille et un sens qu'une phrase peut acquérir selon l'intonation.
18/03/1994, Christelle Prouvost, Le Soir, La femme et l’autiste